samedi 17 juillet 2010

Dans les plus hauts sommets!

21-24 juin

Comme à chaque rotation, nous avons eu droit à notre 48h de temps libre où nous pouvions faire ce que nous voulions. Pourtant deux choses étaient différentes cette fois. D'abord, comme c'était notre dernière rotation, nous avons demandé à avoir notre 48h pendant la longue fin de semaine de mai (la fête des patriotes) et ainsi avoir un 72h. Ensuite, ma destination n’avait rien à voir avec celles des autres rotations. Très loin d’être une ville urbaine comme Hamilton ou une grande ville comme Halifax, ma nouvelle aventure en était une de rêve, de fantasme même! Objectif : les Rocheuses canadiennes!

Valérie, Gabriel (collègue de Val qui a gentiment accepté d’être notre chauffeur pour la fin de semaine) et moi partîmes le vendredi soir en direction de Calgary, pour ensuite bifurquer vers Canmore où nous allions dormir. La route entre Edmonton et Calgary est très typique des prairies, c’est-à-dire, des plaines à pertes de vue. Toutefois, plus on approche de Calgary, plus on s’approche de l’Ouest. Regardant sur la droite, je pu voir au loin l’ombre de ce que je croyais être des nuages mais qui, après une observation attentive, s’est avéré être une chaîne de montagnes! Je ne me rappelais pas avoir été aussi excité depuis longtemps. Plus nous approchions de Canmore, plus les montagnes changeaient; elles passèrent graduellement d’ombre à montagnes, puis de montagnes à colosses de pierre. Nous couchâmes donc à Canmore dans une auberge de jeunesse.

Au réveil, nous fîmes très surpris par la proximité des  montagnes que nous voyions que très peu dans l’obscurité de la veille. Notre première journée dans les Rocheuses canadiennes en fut une d’effort et de sueur. Nous avons escaladé le mont Sulfur qui surplombe la charmante ville touristique de Banff. L’ascension nous pris près de 3h, mais la vue nous en valait la peine. Des montagnes de tous les côtés; certaines enneigés, d’autres nimbés de soleil. Nous en avions le souffle coupé. Le reste de notre journée, nous le passâmes sur la route vers notre camping au nord de Banff. En soirée, Gab nous cuisina des steaks tout ce qu’il y a de plus goûteux avec des patates et des légumes; même brûla la moitié de ceux-ci. Nous en profitâmes également pour nous désaltérer de la façon qui nous semblait la plus appropriée : la Smirnoff Ice, y’a qu’ça d’vrai! Après avoir bien mangé et picolé un peu, nous nous sommes divertis en jouant à des jeux de précision : munis de cônes de pins, nous visions les canettes de Coke disposées au sol. Bien du plaisir pour une belle soirée enneigé (parce que, oui, il a neigé).

De nouveau le matin et une autre journée dans les Rocheuses commença. Notre premier arrêt était le canyon Johnston, qui fut très décevant pour la marche que nous avons eu à faire. Ensuite, nous nous dirigeâmes vers la destination « carte postale » de notre voyage : le Lac Louise. Nous avons encore une fois décidé d’opter pour de la randonnée en montagne, afin d’observer le lac dans son ensemble. Lorsque nous arrivâmes au lac Louise, la déception se lisait sur nos visages; l’eau était gelée. Malgré cela, le panorama était impressionnant; la neige et la glace donnaient un visage différent à ce paysage célèbre. Notre randonnée fut moins longue que la précédente, mais plus épuisante, probablement parce que nous étions éreintés de notre ascension à Banff. Nous avons tenté d’atteindre la maison de thé que Dan nous avait tant parlé, mais elle était malheureusement fermée. Ce fut quand même une bonne marche qui nous fit voir encore une fois des vues magnifiques. En plus du Lac Louise, notre route nous mena au Lac Moraine qui me fut fortement recommencé par un collègue de travail (merci Renaud). Ce lac était anciennement représenté sur les billets de 20 dollars et laissez-moi vous dire qu’il aurait été souhaitable qu’il en reste ainsi. C’est un endroit splendide, que j’aurais aimé avoir le temps d’explorer en profondeur. Le soir venu, nous prîmes la route vers notre camping, essayant de mettre le plus de distance possible derrière nous, mais surtout, le moins de distance possible entre Jasper et nous. C’est au camping de Jonas Creek que nous élire domicile.

Lundi, dernière journée à l’ombre des montagnes, nous nous arrêtons sur la route pour voir les Bubbling Mud (une mare vaseuse qui produit continuellement de petites bulles, pas très impressionnant), ainsi que pour admirer les chutes Sunwapta et leur gorge qui firent de magnifiques photos. Nous sommes arrivés à Jasper en début d’après-midi. Épuisé de toutes nos randonnées, nous voulions nous rendre en haut du mont The Whistlers par téléphérique pour un plus court trajet au sommet. Le prix de la remonter a rapidement refroidi nos ardeurs, et le 8 km de randonnée à partir du pied de la montagne nous semblait bien trop long. Nous avons donc opté pour un petit sentier à la colline Old Fort Point d’où nous avons eu une vue formidable sur la vallée dans laquelle Jasper est située.

Nous avons finalement quitté en fin d’après-midi, gardant en tête que le Canadien disputait une partie importante et qu’il nous fallait arrêter quelque part pour la regarder. Malheureusement, la fin de notre périple annonçait également la fin des péripéties post-saison des Habs. La peine au cœur, nous avons continué notre route pour retourner à la Katimahouse.

Pendant mon cours passage dans les Rocheuses canadiennes, j’ai eu la chance d’admirer les plus paysages
canadiens. J’ai également croisé la faune locale; chèvres des montagnes, orignaux, caribous, loups, ours, suisses, etc. C’est beau de voir comment ces animaux cohabitent avec les visiteurs du parc, et comment ils se sont adaptés à la présence de l’homme. Néanmoins, le « highlight » de mon périple, c’est la route. Tout au long du voyage, nous étions à quelques kilomètres des montagnes, nous étions même cernés par elles. Toutes plus grandes, plus majestueuses ou plus enneigées les unes que les autres, elles nous offraient un vue à vous couper le souffle. Ce n’est pas la plus belle autoroute au Canada pour rien.

That's what I'm talking about; Roadtrip in the Rockies!

jeudi 15 juillet 2010

Get a life! And what do I get now?

Tout d'abord, pardonnez-moi pour ce long moment d'absence; près d'un mois, c'est plutôt long! Mon après Katimavik a été bien occupé. Dès mon retour, j'ai travaillé comme animateur de classe verte au Domaine Scout St-Louis-de-France, et ce, jusqu'à ce que je commence à travailler au circuit canotable le vendredi suivant. Pendant la première fin de semaine, j'ai également participé au Relai pour la vie de Repentigny où je me suis fait rasé les cheveux au profit de la lutte contre le cancer. Ajoutez à tout ça quelques soirées avec des amis ou de la famille et vous aurez une belle recette pour ne plus avoir de temps libre! Après cela, j'ai travaillé au circuit canotable toutes les semaines et j'ai marqué au baseball à temps perdu. Bref, je n'ai pas chaumé!

Ensuite, certains auront remarqué que la fin de mon aventure manque de péripéties. En effet, le temps m'a manqué et j'ai omis plusieurs articles que j'avais l'intention de rédiger qui sont toujours au stade de brouillon. J'espère que d'ici la fin de l'été, j'aurai le temps de les compléter. Peut-être cela me permettra-t-il de faire mon deuil de Katimavik et d'enfin tourner la page.

Finalement, vous me demanderez, "Pourquoi n'écris-tu pas un de ces articles au lieu de te justifier?" et vous aurez raison de penser de cette façon. Pour être honnête, j'ai autre chose en tête présentement. La vie post-katimavik n'est pas aussi joyeuse qu'elle s'annonçait. J'ai essayé de repousser le plus possible la nostalgie, mais elle ne fait que revenir de plus belle. Je croyais qu'en m'occupant à fond, je finirais par m'en remettre, mais je n'arrive pas à combler le vide qui s'est créé lorsque tout s'est terminé. Katimavik était 9 mois de contacts humains et de relations presque exclusives avec 9 autres individus; des amis, de la famille même. Dans les bons moments comme dans les mauvais, il y avait toujours quelqu'un avec de moi. Depuis que c'est fini et que nous avons été séparés, rien n'est plus comme avant. Ces frères et sœurs qui ont su se tailler une place dans mon cœur et y ont laissé un trou béant. J'étais naïf en pensant que mes amis ici pourrait le combler; non pas qu'ils sont moins important que ma nouvelle famille, car ils auraient très bien pu occuper la place qui était maintenant vide dans ma vie. Pourtant, comme à tous, le temps leur manque. Ils travaillent, de plus en plus loin, ils sortent avec leurs nouveaux amis ou ils prennent du temps pour eux; ils vivent leur vie quoi. Je savais que leur vie continuerait pendant mon absence, mais a-t-elle évolué à un point où je n'y ai plus ma place? Qui sait? Mais, je dramatise. C'est normal que mes amis vaguent à leurs occupations, je fais de même après tout. Nos horaires ne concordent tout simplement pas. Pourquoi est-ce si difficile de voir les gens qui compte pour vous?

Naturellement, je ne blâme personne pour ce qui arrive. Simplement, je commence à déprimer seule dans mon coin. Je commence à me demander qui sont mes vrais amis, qui restera dans ma vie même lorsque je serai parti loin sur la rive sud. Une amie m'a dit un jour que si je voulais garder le contact avec les gens que j'aime, il fallait que je m'arrange pour garder le contact et que je reste patient. Mais que faire quand on arrive à bout de nos ressources et que l'on a tout essayé? Doit-on continuer? S'acharner jusqu'à ce que nos amis nous reviennent? Ou simplement les laissez aller, et considérer qu'ils sont passés à autre chose? Pour être honnête, je ne sais plus où j'en suis avec tout ça. Plus j'écris, plus mes questions trouvent des réponses, qui forment à leur tour d'autres questions. Je sens que je ne résoudrai pas mes problèmes ce soir, mais au moins vous y voyez un peu plus clair derrière ce regard songeur et ce visage impassible que sont les miens.

dimanche 20 juin 2010

Last moment in an empty house

Dernière soirée dans mon expérience Katimavik et je suis encore sur mon ordinateur. Certains diraient que je ne profite pas du moment mais, pourtant, j'essaie d'en faire un moment inoubliable en le décrivant textuellement. Nous sommes tous dispersé dans la maison et à l'extérieur présentement. Certains sont très fatigué et sont étalés au sol (parce que nous n'avons plus de lit depuis hier soir et plus de matelas depuis 30 minutes); d'autre sont encore plein d'énergie et discutent à l'extérieur (un peu trop fort apparemment, parce que Nico vient de les avertir de baiser le son).

Nous commençons notre soirée avec un dernier souper bien mérité. Rachelle et Phil nous ont cuisinés du poulet avec de la farces et des patates douces, ce qui fut excellent. Dernière activité de "debriefing", je distribue le pain et le vin (jus de raisin) représentant le dur travail que nous avons fait ainsi que l'énergie que nous y avons mis.

Après quelques temps d'attente (John était dans la douche...), Nico commence la "cérémonie de remise des certificats" pendant laquelle nous avons reçu notre katimadiplôme, ainsi que notre bourse de 1000$! Moment plus ou moins officiel marqué par ma prise de photo.

 principal de la soirée, notre party d'adieu! Nico nous a permis de boire sur la propriété Katimavik (ce qui techniquement interdit par le programme), afin que nous puissions avoir une dernier instant autour du feu et célébrer la fin de cette magnifique expérience! Nous avons tous bus tranquillement (et moins tranquillement), nous avons parler de notre expérience mais, surtout, nous avons profité des dernières heures qui nous étaient imparties. 

Maintenant, après avoir nettoyer la maison en moins d'une heure, nous sommes une fois de plus assis, attendant l'autobus, songeant à la prochaine étape: la fin...

vendredi 21 mai 2010

Final Countdown : 26 jours

Là, ça suffit! Est-ce qu'on peut arrêter de me rappeler qu'il reste moins d'un mois s'il-vous-plait?

Je veux profiter de mon expérience jusqu'au bout sans penser au lendemain, mais comment faire quand, à chaque jour qui passe, quelqu'un ou quelque chose montre que inévitablement tout va se terminer.

Comme je l'ai dit a tant de gens déjà, je ne suis pas excité à quitter Katimavik, du moins, pas autant que les autres. Pour moi, ce fut une expérience extraordinaire! Je m'étais fait des attentes et elles sont presque toutes remplis. Mis à part le fait que je sois pratiquement le seul à me sentir comme ça, tout à fonctionner. Mon groupe était bien, mes PL étaient géniaux et mes aventures étaient sans fin! C'était une vie comme j'aimerais la vivre pour encore longtemps (mis à part la faible rentrée d'argent qui ne nous mène nul part). Je voulais voyager, voir le monde, rencontrer du monde, travailler dans différentes conditions; tout ce que j'ai fait, je l'ai voulu!

Cela dit, je sais que je ne peux pas rester ici indéfiniement. Le retour est inévitable, alors pourquoi l'ignorer. Je ne peux m'empêcher de penser à la maison; ma famille, mes amis, mon chez moi. Enfin pouvoir partager ce que j'ai vécu, autrement par mots et images, et d'être en mesure d'exprime mon contentement d'avoir parcouru le Canada. Je ne peux pas repousser l'idée que 8 mois ont déjà passé sans que je ne les vois et que ce fut plus difficile que je ne l'aurais pensé. Mais ça arrive bientôt, non? Moins d'un mois...

Il est difficile de faire un bilan de mon expérience, surtout qu'elle n'est pas encore terminé. Pourtant, je sais que ce sera positif!

Billeting: take 3! Action!

Pour une troisième fois, nous quittons notre foyer katimafamiliale pour allons vivre chez de parfaits inconnus car, soyons réaliste, nous ne les connaissons vraiment pas ces familles d'hébergement!

Ma famille était un jeune couple dans la fin vingtaine : Erin Marshall et Dave Schaefer. Sans vouloir me vanter, c'était un match parfais. Erin est une ancienne participante de Katimavik; elle a fait le programme il y a 10 ans je crois. Super énergique et enjoyé, elle était contente de me recevoir chez elle parce que, pour une fois, elle pouvait parler de Katimavik sans se faire traiter de folle, ha ha! Dave est plus du genre tranquille. Il travaille à BioWare (compagnie de jeux vidéos : Star Wars Knight of the Old Republic, Baldur's Gate, Mass Effect, Dragon Age et j'en passe) et est plutôt "geek". Ah, j'oubliais le principal, il joue à Dongeons & Dragons! Bref, je pouvais pas mieux tomber!

Dès le premier dimanche, nous sommes allés à Drumheller. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est la ville aux Dinosaures de l'Alberta. Même si c'est une région très riche en fossils, sa renommée est davantage causée par la facilité de déterrer les spécimens sans trop les endommager. La région des "Bad Lands" est un changement de paysage drastique car, tout autour, ce sont les prairies avec des champs à pertes de vue. À Drumheller est situé le Royal Tyrrel Museum, musée de Dinosaure et de recherche archéologique. C'était vraiment une visite passionnante. En après-midi, nous sommes allés au Horseshoe Canyon. Un paysage vraiment fantastique que j'aurais aimé pouvoir explorer davantage, ç'aurait fait une randonnée extraordinaire!

Le mercredi soir, je suis allé jouer à un jeu de société (Arkham Horror) avec les collègues de Dave dans les bureau de BioWare dont j'ai éventuellement fait le tour. C'était vraiment le fun!

Sinon, j'ai jouer à des jeux vidéos (KOTOR II, plus qu'autre chose) et j'ai écouté des films, tels que Free Willy IV (oui, il y a un 4e, pis il n'aurait jamais du exister...), Last Samourai, X-Men III, Up et des Planet Earth (documentaire avec des images incroyables). Pour certains, ça peut avoir l'air d'une semaine ennuyante, mais tout ce que je cherchais, c'était un break de Katimavik et du groupe, et je dirais que c'est mission accomplie.

J'oubliais presque de parler de Cocoa, leur petit chien. J'adore Cocoa! Il est tellement cute! J'me suis tellement amusé avec lui. Il est comique, parce que tu peux lui lancer ces jouets (une oie en peluche, c'est son préféré) et il les raporte... presque. Car après qu'il l'a dans la bouche, il ne le redonne pas. C'était toutefois un vrai plaisir de lui enlever de façon subtil et de le narguer en lui remettant sous son nez!

Bref j'ai adoré mon expérience avec Erin et Dave. J'espère pouvoir revenir l'été prochain pour leur mariage!

NB. Au début de la rotation, je trouvais que le billeting n'était pas bien placé: il était bien trop tôt! Même pas un mois de fais et déjà on quitte notre maison pour une semaine. À ce moment là, ça m'était incompréhensible.

Maintenant, je comprend pourquoi : il ne nous reste plus que la moitier du trimestre après le billeting...